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maman-en-retraite
19 avril 2015

Pérou, 3 avril 2015

Vendredi 3 avril. Réveil à 2h du matin, café et départ avec un casse-croûte (sandwich au fromage + pomme + jus de fruit), le tout pour pouvoir faire le survol de Nazca ce soir. On suit la route panaméricaine, qui va de l'Alaska à la Terre de Feu (entre 24.000 et 48.000 km selon les sources et la façon de comptabiliser) ; il y a des cataphotes le long des lignes de marquage au sol, ce qui améliore bien la visibilité. Nous nous arrêtons pour un contrôle routier du car, très minutieux : relevé de l'identité des chauffeurs, inspection du car, pneus et éclairage.

1-Lima-Paracas

Passage à Chincha, ville des anciens esclaves noirs ; ils mangeaient des chats et il y a toujours, à La Quebrada (pas très loin), un festival où l'on mange du chat à toutes les sauces. Jean-Loup sera ravi de l'info ! Il y a des tuk-tuk, fabriqués en Inde mais plus petits.

Région d'Ica, avec des vignes de partout, pour le Pisco, et des plantations de coton. On a retrouvé des graines de coton marron (qui ont germé) et du coton violet (mais sans graines). Les bords de route sont très sales. Il y a des bicoques misérables un peu partout. Le paysage devient de plus en plus désertique après Chincha.

Arrêt à Paracas pour la croisière aux îles Ballestas. Le bateau est très rapide (deux moteurs de 200 cv chacun à l'arrière), pas mal de clapot, un peu de houle de travers et grand soleil.

Belle vue du Chandelier des Andes qui pourrait représenter le cactus de San Pedro, hallucinogène (merci, Claire, pour le conseil de chercher en espagnol) et qui ne lui ressemble guère, ou un repère pour les pirates, ou… On n'en sait rien, même pas la date à laquelle il aurait été tracé. On sait qu'il était déjà là à l'arrivée des Espagnols, que c'est un simple dessin tracé dans le sable, et qu'il ne peut pas servir de repère pour la haute mer puisqu'il est tourné vers le nord et invisible de la haute mer, tout en étant bien abrité des vents du sud et de l'ouest, dominants. Certains estiment qu'il pourrait dater de 2500 ans, sans certitude puisqu'il n'y a aucun moyen de le dater. De toute façon, Aurora nous a bien prévenus : ce qu'on sait sur les civilisations précolombiennes se réduit à très peu de choses, et l'essentiel de ce que disent les guides relève de l'hypothèse.

Sternes (bec et pattes rouges), pélicans très las, fous de Bassan, manchots de Humbolt, otaries. Un petit tour au port au retour mais les curios sont des horreurs.

2-Paracas-Nazca

 On est en avance pour le déjeuner (bien la peine de s'être levés si tôt) et on va voir l'oasis de Huacachina. La moitié de la région a eu la même idée, semble-t-il, et l'accès est dantesque : voitures dans tous les sens, à deux ou trois de front, bloquant les autres. Il faut passer comme on peut, voire dans le sable, c'est une vraie folie. Le chauffeur fait preuve d'une maestria remarquable. L'oasis est cernée de grandes dunes sur lesquelles certains font des descentes en voiture dans des bolides bizarres qui ressemblent à des scarabées. On reste 5 minutes pour regarder la lagune et on repart, dans la même ambiance de folie.

Passage dans une botega, où on nous présente la soi-disant méthode de fabrication du Pisco. C'est probablement comme ça qu'on procédait il y a un siècle mais le matériel est usé et cassé et de toute évidence, malgré quelques kilos de moût de raison qui embaume sur le sol, plus rien ne se fabrique ici. Les gens ont toujours tendance à considérer les touristes comme des imbéciles… Dégustation au déjeuner. Le Pisco Sour est bon mais le Pisco pur ne vaut pas mieux que n'importe quel marc de raisin. Au déjeuner, nous avons un pichet de Chicha mulada, de la bière de maïs noir non fermentée, c'est très bon mais un peu trop sucré.

On reprend la route dans le désert. Il y a des morceaux de terrain vaguement marqués par des bouts de pneus, des cailloux peints en blancs ou des branches. Beaucoup de croix et de chapelles au bord de la route marquent les accidents, très nombreux[1]. Un panneau au milieu de rien porte l'inscription "Funda Esperanza". Il n'y a que du sable et des cailloux. A deux reprises, d'énormes rochers, ronds, presque blancs, affleurent la surface. Etrange.

Avant même d'arriver à l'aéroport de Nazca, nous apprenons qu'il y a d'autres personnes qui doivent passer avant nous. Sur place, les organisateurs locaux envisagent d'abord un avion pour nous (4 personnes), puis un deuxième. Mais la répartition des poids ne convient pas, il faut modifier la composition des groupes. Finalement, la Tour de contrôle, nous dit-on, décide d'arrêter les vols parce que la brume monte. On ne voit pas une trace de brume… peut-être simplement le personnel en avait-il assez pour sa journée. Mais ce n'était pas la peine de nous faire lever à 2h du matin. Un zéro pour l'organisateur !

L'hôtel est correct mais ce n'est pas le niveau de Jet Tours. Je récupère un petit bloc de papier et un crayon pour prendre mes notes. Espérons que la valise sera bien à Arequipa demain ! C'est un peu pénible de laver culotte et chaussettes tous les soirs.



[1] Selon l'OMS, on compte 2514 morts sur la route pour 3.156.000 véhicules et 29 millions d'habitants au Pérou (chiffres de 2013). En France, les chiffres sont de 3992 morts pour 34.276.000 véhicules et 62.787.000 habitants).

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Commentaires
C
Pour ton cactus, cherche en Espagnol ;-)
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