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maman-en-retraite
23 avril 2015

Pérou, 10 avril 2015

Vendredi 10. Lever à 4h30, bus à 5h30. Nous laissons nos valises, emportant juste quelques affaires pour la nuit, comme prévu. Le train est à 6h30, très confortable, avec service de petits gâteaux et d'une boisson. Alain s'essaie au thé inca (coca, menthe locale et eucalyptus), je me contente d'un jus d'orange que je ne finis pas. On change tout d'un coup de végétation et les eucalyptus cèdent à la forêt équatoriale : grands arbres, lianes, orchidées. La rivière Urubamba bouillonne mais nous sommes du côté de la montagne et ne pouvons que l'apercevoir.

Gare de Machu-Pichu puis bus pour monter jusqu'au site (2438m). Théoriquement, on n'admet que 2000 personnes par jour mais à voir le monde qu'il y a ce matin sur le site (et il y en aura autant cet après-midi), j'ai des doutes. Jean-Marc, que j'interroge, se réfugie dans un silence prudent, comme d'habitude.

Photo de fleurs jaunes dites "chaussures cassées" au Pérou, pas pu les identifier.

Hypothèses sur le rôle de Machu-Pichu :

-  une ville sainte lieu de pèlerinage (mais dans ce cas, où sont les abris, même minimes, pour les pèlerins ?)

-  une ville frontière, citadelle protégeant l'accès à la vallée sacrée (où logeaient les soldats ?)

-  capitale de la culture de la Coca (mais les terrains de culture sont tous sur les autres montagnes et il n'y a pas de greniers importants).

-  une résidence secondaire des souverains Incas qui vivaient ici avec leur cour une partie de l'année.

Je penche pour une ville sainte, mais sans pèlerinage, vouée à la prière et à l'étude astronomique et transmettant les informations calendaires à l'Inca qui, en fonction de celles-ci, déclenchait semailles ou moissons. Après tout, chacun a son idée, je peux bien avoir la mienne.

La ville a été construite à partir de 1438 (comment peut-on avoir une date aussi précise ? Pas de réponse…) et on estime qu'il n'y avait pas plus d'un millier d'habitants (chiffres différents selon les guides). Les constructions sont moins bien finies à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il y a tout un système de drainage et d'évacuation des eaux de pluie, parfois torrentielles, ainsi qu'un canal d'amenée d'eau de source.

Manco Capac, lors de sa révolte contre les Espagnols en 1536, aurait détruit le chemin de l'Inca sur de larges espaces pour couper l'accès à Machu Pichu, et abandonné la ville pour la préserver des envahisseurs, mais avec l'idée d'y retourner rapidement. Ce ne fut pas le cas et la jungle recouvrit la ville.

Nous ne voyons pas le tombeau royal, j'apprends son existence grâce à M. Google. Dommage. Les Incas vivaient selon une organisation très ritualisée et symbolique où certains animaux, comme le puma (monde terrestre), le serpent (monde souterrain) et le condor (monde des dieux), étaient très importants. Au Temple du Condor, lieu de sacrifice, les rochers forment un condor dont les ailes se déploient ; sa tête est gravée dans une roche plate et tournée vers le soleil levant, avec un petit canal probablement destiné à laisser couler le sang dans la terre, pour nourrir la Terre-mère (informations qui ne viennent pas du guide).

Le temps est bon, soleil voilé, pas trop chaud. 

Sur une terrasse, il y a quelques lamas, amenés là pour le bon plaisir des touristes. Ces pauvres animaux dépérissent car l'herbe, à 2500m d'altitude, est trop tendre pour eux, leurs dents se déchaussent, il fait trop chaud et humide et ils tombent malades.

Retour à 12h, avec tampon du site sur le billet d'entrée plutôt que sur le passeport. Déjeuner ; très bonnes courgettes froides, cuites en tranches fines et assaisonnées de citron et de coriandre ; à retenir.

Un tour au marché, bien plus beau que celui de Pisac. Nous achetons une petite calebasse gravée en forme de hibou.

Train. Cette fois, nous sommes du bon côté ; comme les places sont numérotées et les billets pris à l'avance, les Péruviens s'arrangent peut-être pour que les voyageurs soient d'un côté à l'aller et de l'autre au retour. Je prends un verre de citronnade (citronnelle + citron), délicieuse.

Belle vue sur l'Urubamba et sur d'autres sites incas plus ou moins importants le long de la rivière.

A Ollanta, on reprend le bus, qui file à toute vitesse sur Cuzco en nous secouant pas mal. Arrivés à 18h15, nous avons la même chambre. Nous accompagnons Nathalie jusqu'au supermarché ; ce n'est pas loin mais il fait déjà nuit et elle préfère ne pas y aller seule, elle a bien raison.

Dîner à l'hôtel ; tout le monde est fatigué mais enchanté de cette belle journée.

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