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maman-en-retraite
23 avril 2015

Pérou, 9 avril 2015.

Jeudi 9 avril. Très bonne nuit, malgré la pluie battant sur la verrière qui recouvre le patio de l'hôtel. Nouveau guide, David, sympa. Nouveau chauffeur, et nouveau bus, dont la ventilation ne marche pas, ce qui nous vaut des vitres couvertes de buée.

8-Cuzco-Machu Pichu

Route vers le site archéologique de Pisac, forteresse inca à 3500m. David nous explique le mode de construction des terrasses, soit de soutènement, soit de cultures. On dégage la terre jusqu'au rocher, on bâtit un mur de soutènement, on met des cailloux et du gravier pour le drainage. Ensuite, pour les terrasses de soutènement, on remet simplement la terre enlevée. Pour les cultures, on met une couche de terre argileuse pour retenir l'eau et on remet la terre, en la mélangeant si besoin à de la terre alluvionnaire de la vallée, plus fertile, montée à dos d'homme ou de lama. Les lamas ne portent pas plus de 30kg et quand ils sont fatigués, ils se couchent et ne bougent plus.

Il pleut et nous sommes en plein brouillard. Inutile de s'acharner. C'est bien dommage car ce site est particulièrement intéressant et bien conservé, du fait qu'il n'était accessible que par un tunnel où une seule personne peut passer à la fois. On redescend, bien mouillés, jusqu'au marché où on peut circuler, à peu près à l'abri, grâce aux auvents des marchands. On marchande des boucles d'oreille (colibri de Nazca) pour Claire, trois statuettes en bois des animaux locaux et une croix "andine" pour moi, en calcite et malachite. Et trois porte-clés lamas, pour faire un petit troupeau pour la crèche. Comme nous le verrons par comparaison, ce marché n'a vraiment rien d'exceptionnel.

Le temps s'améliore un peu mais il fait froid. Le déjeuner est servi sur une terrasse, couverte, mais bien glaciale. Déjeuner Pachamanca, autrement dit viandes et légumes cuits à l'étouffée, sur des pierres brûlantes recouvertes de roseaux et de terre, la version locale du Bougna, en plus sec faute de lait de coco. Il y a du cochon d'Inde, moins goûteux que le lapin mais moins fibreux. Il n'y a pas de vraie chicha, hélas, seulement de la Chicha mulada, à… 15 soles le verre ! La soupe et la tisane réchauffent un peu. On bavarde 5 minutes avec un Français qui travaille là.

On reprend la route. Il y a énormément d'eucalyptus, qui servent à tout, chauffage ou construction. Les maisons sont toujours en adobe, pour la plupart, mais la plupart ont maintenant deux étages, avec des toits de tuile. Beaucoup ont, au milieu du toit, soit un couple de taureaux, soit une croix, généralement habillée, soit les deux. Les femmes ont des costumes différents de ceux de l'altiplano : jupes noires avec bandes de broderie rapportées, chapeaux plats juponnés.

Ollantaytambo. Site superbe. Il ne pleut pas, quelle chance. La montée et le sentier de descente sont un peu délicats mais je me cramponne à Alain et je passe. Les explications de David sont intéressantes mais il précise bien qu'il n'y a pas de certitudes et qu'il ne s'agit que d'hypothèses, en particulier quant à la technique du travail de la pierre, ou du mode de transport des blocs. Comment déplaçaient-ils ou hissaient-ils des blocs de granit de 100 tonnes, voire plus, au sommet de pentes raides, sur 60 ou 80m de dénivelé ? Les hypothèses (rouleaux de bois, boules de pierre…) sont peu convaincantes.

Le temple (ce qui en reste) est formé de pierres gigantesques, de plus de 50 tonnes, qui proviendraient d'une carrière située sur une des montagnes environnantes. On a trouvé des traces de carrière, de chemin de descente, mais pour ce qui est de la montée jusqu'ici, l'interrogation demeure.

Un tour dans le village. Comme il date tout entier de l'époque inca, beaucoup de maisons ont des bases de pierres énormes et ajustées, étonnantes de précision. A nouveau, je suis frappée par le dessin qui entoure la fontaine et qui ressemble bien plus à une pyramide qu'à une demi-croix ! Prétendre que ce motif rappelle la Croix du Sud relève encore de la surinterprétation : la Croix du Sud n'est ni une croix carrée, ni une croix à degrés, et rien ne nous dit que les pré-colombiens voyaient une croix dans ces quatre étoiles : on peut y voir un losange, un serpent, ou rien du tout.

Photographié des fleurs roses en grappe, et des fleurs en trompettes sur la Plaza de Armas.

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