Mexique-Mardi 23 octobre-Musée d'anthropologie

La visite du Musée d'Anthropologiek qui est situé dans le parc de Chapultepec, est très intéressante, L'architecture à elle seule vaut le détour : toutes les grandes salles donnent sur un grand patio central, abrité par ce que les Mexicains appellent "le parapluie", un toit plat posé sur un énorme pilier (de bronze ?), représentation symbolique du Ceiba, l'arbre sacré des Mayas, sculpté sur deux faces. Horatio nous donne quelques explications des dessins représentés sur le côté face, mais "sèche" quand Alain lui demande pourquoi, de l'autre côté, a été représenté un atome…

On est tous un peu perdus dans toutes ces civilisations qui se succèdent ou coïncident : Olmèques, Toltèques, Chichimèques, Zapotèques, Mayas, Aztèques… Imaginez un musée regroupant toutes les collections d'art grec, étrusque, romain, égyptien et babylonien, dans lequel on ferait entrer quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de ces civilisations !

Les explications d'Horatio ne nous aident guère, il connaît trop bien tout cela et sous-estime notre inculture. Impossible de se faire une idée chronologique précise. En voici une, trouvée en rentrant de voyage et que j'aurais bien dû chercher avant...

A plusieurs reprises, je retiens (et donc répète) des noms que les autres n'ont pas mémorisés, si bien que Nadia me surnomme "la bibliothèque nationale". Je finis, agacée, par lui signaler que la bibliothèque est fermée… Qu'y puis-je si elle ne se souvient de rien ?

Nous passons de salle en salle. Les panneaux sont tous en espagnol et anglais. Tant pis. On fait des photos tant qu'on peut. Tous ces objets sont intéressants mais il leur manque la beauté des vases grecs ou l'harmonie des statues égyptiennes. Ce n'est pas seulement une question d'habitude. Les bas-reliefs des temples sont en angles vifs, et les figurines sont plus souvent grotesques ou effrayantes que belles. Pourtant certaines pièces sont réellement belles : le masque de jade de Pakal, par exemple, qui est une mosaïque ; ou la Coupe au colibri ; ou un masque d'obsidienne, sculpté d'une seule pièce, et impossible à photographier faute d'éclairage.

Une demi-heure de temps libre. On refait un tour, sans passer par la salle des Olmèques, dommage. Un saut au magasin, où il n'y a même pas de cartes postales. La carte postale ne fait visiblement pas partie de la culture touristique mexicaine. De toute façon, on nous a dit que celles qu'on envoyait n'arrivait que rarement à destination.

Bettina est en retard au rendez-vous fixé pour le départ : bien que prévenue par Patrick, elle se fiche pas mal de l'heure et revient avec 30 minutes de retard, sans même s'excuser. Horatio est très agacé car nous avons pas 200 kilomètres de route à faire pour rejoindre Puebla, où nous devons déjeuner.

Plus de renseignements sur le Musée sur le site officiel.