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3 novembre 2012

Mexique-20 octobre 2012-Aller

Samedi 20 octobre 2012. 

En route pour le Mexique. Au programme : 23268 km en avion, 1884 en minibus, 18 sites ou lieux de visite…

 La valise est prête. Mais Alain fait une erreur de manipulation et se retrouve avec un code inconnu et une valise fermée. Il passe les chiffres en revue, se souvient que le premier était un 8 ou un 9, et trouve le bon code assez vite.

Satolas, parking P5. Il y a un nombre de voitures incroyable. On trouve une place dans l'îlot Cancun, entre Calvi et Dakar. Ce sera facile à retenir. Navette pour l'aéroport, puis commencent les attentes. Attente de l'ouverture du guichet d'enregistrement des bagages (à 10h 20). Passage au portique de sécurité qui sonne pour moi à cause de mon bracelet : "enlevez vos chaussures, madame, s'il vous plaît." Sans chaussures ni bracelet, tout va bien. Attente en salle d'embarquement jusqu'à 11h 50. Attente du bus qui nous emmène à l'avion, pas gros et pas plein. Vol sans histoires, bar roulant et payant. Ibéria n'est pas une compagnie généreuse ! Arrivée à Madrid à 13h 45. L'aéroport est immense, tout en longueur, d'une propreté impeccable, avec des toilettes tous les 50 mètres environ, très bien indiquées (contrairement à Satolas !). On avale deux sandwiches, un verre de jus d'orange (pour moi) et de l'eau (pour Alain), puis on déambule.

Heureusement qu'il y a des panneaux d'information électroniques assez nombreux. Les annonces par hauts parleurs sont débitées à toute vitesse, tant en espagnol qu'en Anglais, et on n'y comprend à peu près rien. A la dixième ou quinzième répétition, je finis par comprendre qu'il est question soit de surveiller ses valises, soit de se présenter 45 minutes à l'avance à sa porte d'embarquement. Les annonces à bord du vol Paris-Madrid étaient elles aussi en espagnol et en Anglais.

Une borne d'information électronique nous apprend que la porte d'embarquement pour Mexico est la U65 et qu'il faut donc changer de terminal pour aller au T4S. Escalators, navette souterraine, présentation des passeports et cartes d'embarquements, vérification des bagages à main. Heureusement que nous n'avons rien acheté en Duty Free, nous n'aurions pas pu passer avec ! Notre porte n'est pas la plus éloignée mais presque. On s'arrête aux alentours, il n'y a personne, on s'assied et on attend. Il est 15h 45, embarquement prévu à minuit.

Sandwiches à nouveau (le pain est très bon mais avec juste une tranche de jambon cru, même Serrano, c'est un peu sec et l'absence de beurre se fait cruellement sentir) vers 19h 30. Les sièges de l'aéroport, peu confortables, deviennent insupportables. Ce terminal est aussi immense que l'autre et semble surdimensionné par rapport au trafic que nous voyons.

Minuit. Embarquement. Nous passons sans vergogne devant des gens qui semblent décidés à rester plantés, immobiles, jusqu'à demain. Places à bâbord arrière.

On a droit à un dîner aussi léger que médiocre vers 2h du matin, heure de Paris : salade de pâtes (une cuillère à soupe) avec sauce bizarre, gratin de courgettes au riz (beaucoup de riz et peu de courgettes), et un bout de génoise imbibée de sirop de sucre au parfum chimique méconnaissable. Pas de café, merci. Alain cale son oreiller dans son dos pour protéger ses vertèbres. On dort plus ou moins, en se réveillant trop souvent. Mais bon, on voyage dans la bétaillère, pas en classe "affaires".

Vers 11h du matin (heure de Paris), j'aperçois ce qui est probablement La Havane; les "toiles sont superbes quand je me penche assez pour les voir.

Petit déjeuner à 11h 30 (il est 4h 30 du matin à Mexico). Yaourt, sandwich au jambon et fromage, deux biscuits, petite barre de Kit-kat. On garde sandwichs et yaourts, on n'a pas faim et ça nous servira aussi bien de déjeuner ou de dîner si on est trop crevés pour sortir. Café pour Alain, thé (bien noir et bien fort mais bon) pour moi.

 Le survol de Mexico (pronocer "mé-hi-co", en aspirant le "h", un peu comme le "j" espagnol mais moins fort) est quelque chose d'inoubliable, surtout de nuit. On voit apparaître des lumières, soit en longues traînées jaunes (ce sont les rues) ponctuées de points blancs (les maisons), soit en groupes plus ou moins lâches de points blancs (ce sont les maisons qui ont été bâties pêle-mêle, au flanc des collines ou au fond des vallées, et pour lesquelles aucune rue n'a encore été ouverte). On survole des lumières, encore, encore, encore, et ça n'en finit pas. Par moment, les lumières s'ordonnent : rues bien tracées à l'équerre, lumières blanches bien alignées (la plupart des maisons de Mexico ont une lampe extérieure qui reste allumée la nuit). Puis à nouveau le désordre. Quelques grands immeubles avec une lampe rouge au sommet, et on recommence. Cela dure dix, quinze, vingt minutes.

 La ville de Mexico est construite à 2240 mètres d'altitude et s'étend sur plus de 2000 kilomètres carrés; on y compte environ plus de 23 millions d'habitants, avec un afflux continu de 20 à 30.000 nouveaux arrivants par mois, qui s'installent où ils peuvent et comme ils peuvent. A toutes les extrémités de cette ville monstrueuse, tentaculaire, dans chaque vallée, sur le flanc de chaque montagne, des baraques s'élèvent, d'abord faites de quelques piquets sur lesquels on tend une bâche. Puis les murs en parpaings s'élèvent, on plaque un toit, la maison est construite. Et comme la Constitution mexicaine prévoit que chaque mexicain a le droit de posséder un terrain pour y installer sa maison, une fois la maison construite, l'Etat doit y amener l'électricité… quitte à ce que l'habitant la paye, bien sûr, et paye aussi, ensuite, des impôts.

 D'où cette ville géante, qui grandit en permanence. D'où aussi cette pollution insensée, que nous ne voyons pas en arrivant mais que nous percevrons rapidement.

A l'arrivée (nous sommes Dimanche et il est 5h 30 heure locale), queue pour sortir de l'avion. Queue pour passer à l'Immigration, en présentant les papiers dûment remplis dans l'avion (explications en espagnol et Anglais seulement). Les valises ont eu le temps d'arriver. Queue pour les faire passer au scanner puis à la douane. Une chance : le douanier, très occupé par les trois valises du voyageur qui nous précède, nous fait signe de passer.

Notre guide brandit un carton marqué "Jet tours". En attendant les trois autres personnes censées arriver avec nous, Alain change des euros en pesos. Un couple nous rejoint, André et Annie; il manque une dame qui n'arrive pas. Tout le monde étant sorti, Horatio, notre guide, nous fait quitter l'aéroport, se faufile dans le labyrinthe de couloirs jusqu'à un minibus Mercedes, nous présente le chauffeur, Fernando, dit El Tigre. En route pour l'hôtel. Chance, on est Dimanche, il est 7h du matin et il y a donc peu de circulation. Enfin, "peu" à la mode de Mexico. L'hôtel est en plein centre. La dame perdue, Christine, s'y trouve : elle était sur un vol Aéro Mexico, qui arrive à un autre terminal, et comme Horatio n'avait pas été informé, elle  a dû prendre un taxi pour venir à l'hôtel.

Horatio nous informe que la journée est libre : il doit réceptionner quatre autres personnes qui arrivent dans la journée et le circuit ne commencera que demain.

On s'installe à l'hôtel (grande chambre au 10e étage avec une belle vue sur les environs immédiats de la ville) et on commence par prendre un vrai petit déjeuner. "On se risque sur le bizarre" avec un plat qui ressemble à de la socca niçoise (mais faite avec de la farine de maïs) en morceaux, avec du fromage mexicain et une sauce non identifiable. C'est très bon, un peu étrange au petit déjeuner, mais moins que les saucisses ou le porc à la tomate. Le jus d'orange est chimique mais délicieux, on dirait le "Tang" de ma jeunesse. Le "french bread" est du pain perdu. Café et lait, sur ma demande instante.

Alain et Annick nous rejoignent. Après avoir bien mangé, on demande des précisions à l'accueil, où une hôtesse parle bien le français. Elle nous donne un plan à chacun, on s'y plonge avec l'aide du Guide Bleu. Le "Bosque de Chapultepec" est à deux stations de métro, on peut y aller à pied après un peud e repos.

 

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