Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
maman-en-retraite
10 novembre 2012

Mexique-Jeudi 25 octobre. Canyon du Sumidero

Réveil à 5h30. Comme nous sommes toujours prêts très vite, nous avons le temps de boire un café en mangeant un morceau de cake avant de partir, à 6h et quart, pour l'aéroport, avec un panier repas fourni par l'hôtel : une pomme, deux sandwichs de pain de mie jambon-fromage, une canette de jus de fruit. Le minibus qui nous emmène à l'aéroport est bien plus confortable que le Mercedes habituel, que Fernando conduit jusqu'à Tuxla (il est parti hier après nous avoir déposés dans Oaxaca, avec 9 heures de route en perspective).)

Enregistrement des valises, passage au scanner (où je sais que je dois enlever mon bracelet). L'avion a trente minutes de retard mais la vue est superbe. On voit nettement combien la Sierra Madre est de formation volcanique. On repère très bien les cônes de volcans et certains plateaux sont en fait d'anciennes caldeiras ; du haut du ciel, on le voit très bien. On passe près du Popocatepetl, qui fume et que je peux photographier, ainsi que près de l'Ixtaccihuatl. A Mexico, nous n'avons que le temps de filer pour attraper l'autre avion pour Tuxla, où on arrive à midi pour y retrouver El Tigre.

Un peu de route puis nous montons dans un bateau à moteur, dûment munis de gilets de sauvetage, pour une balade dans le Canyon du Sumidero, sur le Rio Grijalva. On nous a aussi munis d'un bracelet en papier, à montrer au contrôleur qui est installé au-dessus du fleuve, pour prouver que nous avons bien acquitté les droits dus à l'état. D'après le pilote, les parois culminent à 1000 mètres. En fait, c'est 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le fleuve lui-même étant à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, les parois nous dominent de 4 à 500 mètres, ce qui est déjà très impressionnant.

La balade dure une heure et demie, ce qui  est un peu long à mon gré. On voit des crocodiles (piaillements d'effroi de Nadia quand l'un d'eux plonge de son côté, à 20 mètres de l'embarcation au moins), de petits vautours qui sont des Urubus noirs), des hérons blancs, des pélicans, nombreux. Par endroit, il y a des amas de saletés assez répugnants, y compris un cadavre d'animal (une vache ?) sur lequel sont perchés quelques vautours. Sous une avancée rocheuse, il y a une statue de Notre Dame de Guadalupe ; à cet endroit, accessible uniquement par bateau, les couleurs de la roche sont très étranges, avec notamment de la pierre rose (mais nous ne la voyons que dans l'ombre et les couleurs sont invisibles sur la photo). Au bout du trajet, il y a une extraordinaire formation le long de la paroi, qui ressemble aux taffoni de Corse, "l'Arbre de Noël". Impossible de trouver une explication à cette formation : soit l'eau a d'abord creusé la paroi, puis a créé ces bizarres formations par dessus ; soit le calcaire de l'eau s'est fixé sur des algues au départ…

Au retour, avant d'accoster, le pilote fait passer sa casquette : de toute évidence, il ne nous amènera à quai qu'avec un pourboire suffisant. On s'exécute, puisque le pourboire fait partie du jeu.

On arrive vers 16h à San Cristobal de Las Casas, ainsi nommé à cause de Bartholomé de Las Casas, qui fut évêque du Chiapas. Le nom me fait réagir sans réfléchir et je parle avec Horatio de La Controverse de Valladolid, qu'il connaît et dont il va essayer de trouver le DVD (nous sommes les seuls, lui et moi, à connaître cette œuvre, autant pour ma volonté de ne pas me faire remarquer…). A peine avons-nous mis les pieds dans l'hôtel que des Indiennes nous tombent dessus pour nous vendre leurs productions, bics décorés de fils de couleurs, étuis à lunettes, petits sacs… Nous commandons quatre bics décorés aux prénoms des enfants - 100 pesos ! Ce n'est pas grand'chose comme cadeau mais comme nous ne savons pas quoi leur rapporter, au moins, les bics serviront toujours.

Le lit est immense et plus large que long ! Pas de chance encore une fois, nous nous retrouvons encore en face de Bettina au dîner. Décidément, les autres sont plus doués que nous pour l'éviter et il va falloir faire preuve de moins de politesse si nous voulons répartir la charge. Le dîner est très quelconque et sitôt le dessert avalé, je prétexte un fort mal de tête (réel mais en vérité léger) pour sortir de table : je ne supporte plus les élucubrations bettiniennes sur les illuminati, le complot des francs-maçons et la "découverte" d'Isis et Osiris dans le tableau de la Joconde. Elle est épuisante, tant par son débit que par son assurance, sa prétention et sa condescendance !

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Isis et Osiris avec la Joconde? o_O La bêtise n'a vraiment pas de limites! Si Léonard savait ça...
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 40 164
Publicité
maman-en-retraite
Derniers commentaires
Archives
Publicité