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5 novembre 2012

Mexique. Lundi 22 octobre. Guadalupe

En route pour Guadalupe. La route est longue, pas toujours bonne, c'est le moins qu'on puisse dire, et notre chauffeur conduit avec autant de maestria que d'indifférence aux feux rouges : s'il peut passer, il passe.

A Guadalupe, du 9 au 12 décembre 1531, Sainte Vierge Marie va apparaître quatre fois à un pauvre indien, Juan Diego Cuauhtlatoatzin, converti depuis quelques années. Elle lui demande d’aller voir l’évêque de Mexico pour que soit bâti au lieu même de l’apparition une église. L'évêque, Juan de Zumarruga, est un saint homme mais, peu enclin à croire à des apparitions, surtout à un indien, il réclame un signe. Le 12 décembre, la Vierge ordonne à Juan Diego d’aller cueillir les fleurs qu’il trouvera sur la colline rocheuse et épineuse de Tepeyac. Malgré la saison, Juan Diego trouve une incroyable quantité de roses, qu’il recueille dans sa tilma - la cape que portent les indiens pauvres. A force d’insistance, l’évêque finit par le recevoir. Quand Juan Diego ouvre sa tilma, "apparut soudain le dessin de la précieuse image de la Toujours Vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu", précise l’historien indien Luis Lasso de la Vega dans son récit en langue Aztèque. Alors l’évêque s’agenouilla, demanda pardon de son incrédulité et s’empressa de faire ériger une église au lieu de l’apparition, pour y exposer la précieuse relique.

Le tissu rugueux de la tilma, fait en fibres de cactus, ne se prête pas à la peinture, et il n'y a aucun pigment dans les fibres. L'image de Notre Dame a donc été empreinte miraculeusement : on dirait la projection d'une diapositive. D'autre part, une tilma ne se conserve normalement qu'une vingtaine d'années, trente ans tout au plus. Sa conservation en parfait état jusqu'à notre époque constitue un autre miracle.

Les Indiens sont extrêmement sensibles à Notre-Dame de Guadalupe et y viennent de tous les coins du Mexique depuis plus de quatre siècles. L'anniversaire des apparitions donne lieu à de gigantesques rassemblements.

Pour voir l'image imprimée sur la tilma, encadrée et accrochée au mur en bas de la nouvelle basilique, il y a deux petits tapis roulant, très lents, dans un sens puis dans l'autre. Le plus impressionnant est le regard de ces indiens venus parfois de très loin : une quasi extase ! Un "darsan" à la manière des Hindous (http://en.wikipedia.org/wiki/Dar%C5%9Bana, pas de page en français, désolée). C'est vraiment extraordinaire, et extraordinaire aussi de voir la foule qui se presse partout. L'intérieur de la nouvelle basilique, tout en bois, est magnifique. La messe se termine par la récitation, bien sûr, du "Je vous salue, Marie", auquel je me joins à mi-voix. Dehors, il y a aussi beaucoup de monde : certains portent une statue en procession, d'autres, soigneusement vêtus, préparent une procession… La vieille basilique est plus sobre que la cathédrale de Mexico. En repartant, j'achète trois petits cadres de la Vierge de Guadalupe, une pour Maria, une pour moi et une pour Louisette.

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