Mexique. Lundi 22 octobre. Mexico City.

"Wake up calling" à 7 heures, on est réveillés depuis longtemps. On descend déjeuner vers 7h 15, la salle du restaurant est décorée par un grand vitrail représentant Florence au 15^e siècle, avec les remparts, le Duomo et l'Arno. Normal, l'hôtel s'appelle Plaza Florencia, à deux pas de l'Avenidad de Chapultepec. Les autres membres du groupe sont déjà attablés ; il y a un autre couple, Patrick et Catherine, de notre âge, très sympas, et deux "dames seules", Nadia, dont les connaissances en anglais se révèleront bien utiles, et Bettina, une tahitienne aux idées pour le moins excentriques, qui crée et vend des bijoux en perles de Tahiti, et qui se montrera tellement péremptoire, condescendante et sans-gêne que tout le monde la fuira avant la fin du circuit.

Départ à 8 heures. Horatio propose de passer dès ce matin au Zocalo pour avoir plus de temps demain matin au Musée. Tout le monde est d'accord, en route pour le Zocalo, en voiture d'abord puis à pied par une rue piétonne.

On s'arrête d'abord sur la place de l'Ange de l'Indépendance, qu'on apercevait depuis l'entrée de Chapultepec. Grande statue sur une colonne, rappelant vaguement celle de la Place de la Bastille. Mais ce qui est plus intéressant, ce sont les dizaines de monstres en carton pâte, de toutes les couleurs, avec les formes les plus effroyables possibles, qui s'alignent tant sur la place que sur les boulevards qui y arrivent. Ces monstres défileront le 2 novembre, pour la fête des morts, qui revêt une énorme importance pour les Mexicains. Toutes les statues sont numérotées et des prix sont distribués après la défilé. Etonnant !

Le Zocalo est la place centrale de Mexico, ainsi nommée parce que dans les premiers temps de l'indépendance, une statue devait y être érigée. Mais seul le socle  (= Zocalo) fut mis en place, resta vide et la place en garda le nom. Depuis, toutes les places centrales des villes mexicaines s'appellent "Il Zocalo".

La rue piétonne est sympathique, il y a très peu de monde. Nous passons devant une église franciscaine, une boutique minuscule qui vend des tacos et de l'atole, boisson chaude à base de farine de maïs (http://fr.wikipedia.org/wiki/Atole). Certaines maisons, qui datent du XVIe siècle, ont des façades magnifiques, parfois couvertes d'azulejos. Au bout de la rue, avant d'atteindre le Zocalo, nous croisons quatre policiers, bardés de protections, le casque à la main et la matraque à la ceinture. Horatio nous explique qu'il doit y avoir une manifestation prévue.

Visite de la cathédrale : on ne peut voir que l'entrée, le reste n'est pas accessible puisqu'une messe est célébrée Il y a un nombre incroyable de messes célébrées tous les jours de la semaine (c'était déjà le cas à l'église San Francisco). 87% des Mexicains sont catholiques, et presque autant sont pratiquants. La cathédrale a été construite en partie sur les ruines de Tenochtitlan, et en raison de l'affaissement du sol, elle penche très nettement sur la droite ! Il y a à l'entrée une superbe statue d'un Christ noir (impossible à photographier faute de lumière) ainsi qu'une dévotion très particulière à San Ramon, qui intervient pour fermer la bouche des médisants : on lui offre donc un cadenas, plus ou moins gros, qu'on attache à un petit grillage à ses pieds, on met la clé du cadenas (et une offrande) dans le tronc et le tour est joué. Le nombre de cadenas est impressionnant !

Contiguë à la cathédrale, l'église du Sagrario, à la superbe façade.

Le Palatio Nacional, où réside le président du Mexique, n'est pas ouvert, à cause de la manifestation prévue (mais si vous voulez en savoir plus, c'est ici http://sabyplanete.over-blog.com/article-mexique-jour-1-mexico-le-zocalo-50463848.html. Nous n'avons que le temps de jeter un coup d'œil rapide sur les travaux de fouille du Templo Major, il faut quitter le Zocalo que les flics sont en train de cerner : la manifestation va finalement avoir lieu à 10h 30 et il est déconseillé de s'attarder.