Santé et environnement : un peu de bon sens !

A la suite d'une formation sur le thème "Education, santé, environnement", me vient l'envie irrésistible de faire du mauvais esprit.

Mais que les choses soient bien claires : je suis tout-à-fait conscience des effets de l'environnement sur notre santé et de la nécessité d'éduquer les gens, et surtout les jeunes, à cette question. Je suis tout-à-fait consciente aussi que cet environnement peut être plus ou moins nocif et que la pollution actuelle est très grave dans certaines villes. Asthmatique moi-même, je sais de quoi je parle !

 Mais… je refuse le catastrophisme systématique.

Je rejette les affirmations péremptoires : affirmation n'est pas preuve.

Je préfère les solutions simples (et à portée de tous).

Et surtout, je prétends garder bon sens et sens critique, et ne pas gober comme vérité biblique tout ce qu'on me dit.

 Donc je vais passer un peu en revue les données et les suggestions très fortes recueillies au cours de cette formation, je dirai ce que j'en pense et j'ajouterai, en rouge, mes suggestions personnelles.

Trois domaines : l'alimentation, l'aménagement de son intérieur (avec jardin, le cas échéant), et l'entretien.

Pour l'alimentation, les choses sont aussi simples que dramatiques : tout est mauvais ! A croire que les professionnels de l'agriculture et de l'agro-alimentaire n'ont qu'un but : anéantir la race humaine. J'exagère à peine, voyez plutôt.

Les fruits et légumes sont tous bourrés de pesticides et couverts de conservateurs. A cela, un seul remède, les fruits et légumes "bio". Pourtant, eux aussi reçoivent des pesticides, ne serait-ce que ceux du voisin, ou des conservateurs. En outre, ils ont surtout un grave défaut : leur prix. Un exemple ? Hier, 22 mai 2012, dans un magasin bio de Lyon, le kilo de pommes de terres (même pas primeurs) était à 1,98€…

Et si on se contentait de laver et de brosser légèrement fruits et légumes ? Et de les éplucher , quitte à perdre une partie des vitamines ? 

 La viande est pleine de pesticides et d'antibiotiques. Donc il faut supprimer la viande, les protéines animales ne sont pas nécessaires et peuvent très bien être remplacées par des protéines végétales, qu'on trouve dans les légumes secs, les fruits à coque et le soja.

Ce qui est faux. Les protéines végétales manquent de certains acides aminés nécessaires à l'organisme; beaucoup de protéines végétales se trouvent dans des fruits à coque, donc gras (sans parler des problèmes d'allergie). Le fer alimentaire animal, présent dans la viande rouge et les abats, est beaucoup mieux assimilé par l'organisme que le fer végétal. Quant au soja, si prôné, entre les pesticides du Brésil et le soja de Chine, dont on ne sait pas trop comment il est cultivé, le remède risque d'être pire que le mal.

Et si on diminuait simplement la consommation de viande, en privilégiant les viandes blanches, moins grasses et moins onéreuses ? Une fois par jour suffit, si on complète par des œufs, des laitages ou des protéines végétales.

 Mais me dira-t-on...

Les laitages sont nocifs, parce que l'homme est un mammifère et que les mammifères ne consomment pas de lait au-delà de leur période de croissance. Et les oeufs sont pleins de pesticides parce que les poules sont mal nourries.

Si je me souviens bien de mes lointaines leçons de Sciences Naturelles, ancêtres de la SVT, les autres mammifères, à l'âge adulte, ne consomment qu'une seule variété d'aliments : ils sont herbivores, carnivores, piscivores (pour les cétacés). Seul le porc est omnivore, et consomme d'ailleurs du "petit lait". Et le lait est une source importante de calcium, nécessaire tout au long de la vie. Quant aux œufs, ils sont une source importante de vitamine D, indispensable à tous les âges.

Là aussi, soyons juste raisonnables. Que ceux qui aiment les laitages en consomment sans hésiter. Et au lieu de bannir les œufs, limitons-en la consommation si nous ne pouvons pas en acheter chez un petit producteur.

Le poisson est plein de mercure. Les seuls qu'on peut consommer sont les sardines et les maquereaux, pour les oméga-3.

Tous les poissons ne sont pas contaminés par le mercure, certains n'en contiennent pas, d'autres très peu. Ajoutons que la nocivité du mercure est elle-même contestée.

Pour les sardines et les maquereaux, ils peuvent contenir des PCB !

Donc mangeons du poisson, mais pas trop, et pas n'importe lesquels.

Passons le reste en revue plus rapidement : il faudrait éviter les boîtes de conserve parce que leur revêtement intérieur, mis en place pour éviter de donner aux aliments le goût désagréable du fer, contient du Bisphénol A. Les risques n'étant que "suspectés" pour l'homme (lisez attentivement l'article), je continuerai à utiliser des boîtes (les bocaux ne sont pas plus rassurants, il y a aussi du Bisphénol A, sur l'intérieur des couvercles). Le raisonnement est le même pour les surgelés et l'eau en bouteille.

J'ajoute qu'à propos de l'eau, j'ai entendu, à deux moments différents, deux affirmations qui m'ont plongée dans un abîme de perplexité : il ne faut pas boire d'eau en bouteille car le plastique diffuse des P.E. (perturbateurs endocriniens). Mais il ne faut pas boire l'eau du robinet, pleine de nitrites, résidus médicamenteux et autres… Voyez vous-mêmes !

Que nous reste-t-il ? Le vin ? La bière ? Le Coca ?

La suite dans un prochain message.