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maman-en-retraite
8 novembre 2010

Injustice et mauvaise foi ! Il y a de l'abus !

Et si je sautais par la fenêtre ?

Je viens d'avoir droit à une belle engueulade de mon crétin de directeur, à la suite d'un incident qui a eu lieu juste avant les vacances. Alors que je faisais un travail avec une classe de 4e, nombreuse et difficile, une prof, pourtant prévenue (par moi) que le CDI était fermé, s'est fait ouvrir la porte en prétendant utiliser un ordinateur (alors qu'ils étaient tous pris) pour saisir ses notes. Exaspérée, je l'ai priée, un peu trop sèchement sûrement, de partir. Elle en a fait un drame, allant sangloter dans le bureau du directeur. Comme elle est la femme d'un mec important, ça devient une montagne et je suis le monstre horrible qui insulte et humilie Sarah. A entendre le directeur parler, je me demandais vraiment comment mes collègues peuvent me supporter depuis 9 ans. On croirait que je passe mon temps à hurler après mes collègues devant les élèves ! Mais quand la même Sarah me dit, devant les élèves, que je ne fais pas mon travail, ça n'a aucune importance, ce n'est ni insultant ni humiliant pour moi. C'est moi qui me suis montrée blessante, humiliante et tout et tout. Et quand le directeur m'engueule pendant 20 minutes, sans m'écouter ni me laisser me défendre, ce n'est pas humiliant ? Il n'a absolument pas voulu entendre ma version des faits, a affirmé qu'Yves lui avait confirmé mon attitude inadmissible et confirmé, au passage, que le CDI devait impérativement rester ouvert entre 12 et 14h, sans qu'on puisse faire de séance pédagogique à ce moment. Ne pouvant déjà pas me faire entendre sur le problème Sarah, je n'ai pas essayé de le contredire, à quoi bon ?
J'ai pris rendez-vous avec mon toubib dans l'intention de me faire arrêter 15 jours pour "syndrome dépressif"; mais le rendez-vous n'est que pour demain après-midi, et telle que je me connais, je vais l'annuler et continuer à travailler comme une imbécile. N'empêche que je suis écœurée et dégoûtée. Et cela me conforte dans l'idée que la gentillesse et la complaisance ne servent à rien, en tout cas sur terre (dans le ciel, j'ose espérer que si) : depuis 9 ans, j'ai aidé Sarah je ne sais combien de fois, je me suis toujours montrée plus gentille et prête à l'aider que je ne le devais, en lui tapant des textes ou lui enregistrant ses notes. Je crois être particulièrement gentille et complaisante avec tout le monde, même quand il s'agit de rendre des services qui ne me concernent pas, jamais je n'ai fait d'histoires quand une collègue s'en prenait à moi, et c'est arrivé plus d'une fois, y compris devant des élèves. J'ai toujours estimé inutile et déplacé de faire un drame pour un mouvement d'humeur. Eh bien j'avais tort. J'aurais dû faire un drame chaque fois et descendre en pleurant dans le bureau du directeur. Je passerais peut-être pour un sale caractère mais on me respecterait au lieu de me traiter comme une carpette ! L'ancien directeur, qui était nettement moins idiot, aurait écouté Sarah avec componction et s'en serait tenu là. Celui-ci l'écoute, affirme qu'il a demandé son témoignage à un autre prof (mais il paraît qu'il dit toujours ça, vrai ou pas), et refuse de m'écouter quand je veux lui donner ma version. Et me dit que si j'ai souhaité, l'an dernier, changer d'établissement, il "ne m'en  veut pas" mais qu'il pense que je suis déçue et qu'il me trouve "contractée" dans mon travail et me laisse entendre que je ne suis peut-être pas faite pour ce travail, finalement. A 53 ans, il est clair que je suis trop gamine pour savoir ce que je veux ! Il sait toujours ce qu'on pense mieux que la personne concernée ! Encore un qui a dû faire un peu de psycho et se croit par conséquent compétent en la matière. Et il est très fort, vraiment, puisqu'il fait toutes ces déductions sans rien savoir du travail que je fais et sans m'avoir parlé depuis le début de l'année.

Il m'a même laissé entendre que des excuses seraient à envisager. Je lui ai dit que j'avais déjà fait un mot à Sarah, regrettant qu'elle ait été aussi bouleversée, et qu'il était hors de question que je fasse plus. Evidemment, futé comme il est et confit dans sa psychologie de quatre sous, il considère ma lettre non pas comme un geste de conciliation mais comme un aveu de culpabilité ! 

J'envisage vaguement de monter au 3e et de sauter par la fenêtre mais ce serait peut-être une solution un peu extrême...

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