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maman-en-retraite
3 mai 2014

Inde. Lundi 14 avril.

Nous restons deux nuits à Udaipur. Mauvais début de journée pour moi : je n'ai pas fermé l'œil à cause d'une sérieuse tourista, qui frappe à peu près tout le groupe, les uns après les autres. Impossible de manger plus qu'un demi toast et quelques gorgées de thé, écœurée par la vue de Christian et Pierre (deux frères bretons, un urgentiste et un kiné), qui s'empiffrent d'œufs au plat et de saucisses. Je mets beaucoup de sucre dans ma bouteille de thé.

Car jusqu'au palais : des palais, par ici, il y en a partout, la plupart reconvertis en hôtels, parfois gérés par le maharadjah ou maharawal local. Le guide en a plein la bouche, de ces rois, et nous narre avec délectation des exploits guerriers ou amoureux auxquels nous ne comprenons pas grand'chose, perdus dans les noms et les dates, assez approximatives.

Petit tour en bateau sur le lac Pichola, arrêt au palais Jag Mandir puis retour au port. C'est sur ce site qu'ont été tournées certaines scènes d'un James Bond, Octopussy. Sur le port, il y a des statues de crocodiles (oui, ils sont sacrés aussi), les uns la gueule ouverte pour Kali, les autres la gueule fermée pour Lakshmi.

On va au château, City Palace. Les photos sont payantes, 225 roupies. On ne prend pas de tickets et on fait bien : tableaux et autres sont derrière des vitres si bien qu'on ne peut rien photographier, Jean-Claude, fan de photo, le constate à ses dépens.

Au bout de cinq minutes à l'intérieur, je me sens incapable de continuer, et la vue de tableaux assez moches ne m'y pousse pas. KS m'explique comment rejoindre la cour d'entrée-sortie, j'y vais et m'allonge sur un banc de pierre, à l'ombre et particulièrement inconfortable. Je suis tellement crevée que je dors. La voix de Jean-Claude me réveille : il est sur un autre banc avec Michelle, François et Odile, ils ont perdu le groupe et se demandent, avec peu de vraisemblance, s'ils ne sont pas abandonnés. Je les rassure puisque KS m'a dit qu'il me retrouverait dans cette cour.

Le reste du groupe rejoint en effet au bout de 30 à 40 minutes. KS est plutôt fâché et reproche aux "perdus" de ne pas avoir fait assez attention, reproche qu'on peut lui renvoyer.

Car jusqu'à un splendide hôtel pour américains : marbre vert partout, poli comme un miroir. Repas de cuisine international, je n'arrive à avaler que la soupe, très bonne, et un petit pain, pour une fois qu'il y a autre chose que les galettes de pain indien. François et Alain tiennent beaucoup à ce que je prenne ma part de dessert pour se la partager. Le prix de la bouteille d'eau est américain aussi : 210 roupies, alors qu'hier soir, nous avons payé 60 roupies.

A 15 heures, on repart pour un atelier de miniatures, qui n'ont rien à voir avec ce qu'on appelle ainsi en France. Ici, ce sont des peintures avec beaucoup de petits détails, inspirées au départ des miniatures de manuscrits persans, et influencées plus tard par la peinture européenne, notamment pour la perspective. C'est assez décevant, et hors de prix : 40 euros (ici, on paye en euros) pour une petite peinture sur papier de trois perroquets. Je n'essaye même pas de discuter, pas plus que pour les statuettes, beaucoup trop chères elles aussi (et on trouve les mêmes dans le Vieux Lyon, en plus). Mais Pierre achète, après un long marchandage, une reproduction d'une chasse au tigre vue au City Palace, et Jean-Claude s'offre une grosse statue de Ganesh, à livrer en France.

Nous continuons à pied jusqu'au joli "Jardin des demoiselles", Sahelion-ki-bari, jardin privé des filles du roi, devenu jardin public. Fontaines, arbres, hérons blancs, un drôle d'oiseau à longues pattes (un vanneau indien). A la sortie, Alain repère et photographie une très curieuse vasque dont le pied est formé de trois angelots à double queue de poisson (ou de trois sirènes ailées, comme on veut). KS, consulté, se montre incapable d'expliquer et se borne à affirmer que c'est "récent, pas vieux, peut-être Garuda", ce qui ne nous avance guère (et Garuda n'a pas de queue de poisson).

jnde nepal 644

Des vendeurs de curios moches comme tout nous assaillent. Alors qu'on rejoint le car, notre aide chauffeur, un petit jeune dont le rôle consiste à charger et décharger les valises, nous aider à descendre du car et nous vendre des boissons, traverse la rue et se fait renverser par un scooter. Pendant que guide et spectateurs le portent à l'écart de la rue, la conductrice se relève, redresse son engin et repart avec sa passagère, le plus tranquillement du monde.

Christian examine le gamin, conclut à une fracture déplacée. Personne ne l'écoute quand il suggère de placer une attelle et on embarque le blessé, comme ça, dans une voiture qui l'emmène à l'hôpital, accompagné de KS. Le chauffeur nous ramène à l'hôtel, avec l'aide d'un copain de KS qui nous pilote du point de stationnement du car jusqu'à l'hôtel, et nous conseille fermement de rester là.

Après le dîner, KS revient nous donner des nouvelles : double fracture tibia péroné, comme prédit par Christian. On l'opère demain. Une enveloppe circule parmi nous, pour une collecte que KS lui transmettra (en tout cas, on l'espère).

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