Chine. Lundi 17 juin. Xian.

La nuit a été bonne et tout le monde a dormi suffisamment. Arrivée à Xian à 8 heures, on y trouve une nouvelle guide, Lee Na, sympathique, assez compétente et passionnée par son travail.

Passage à l'hôtel pour prendre les chambres, se doucher et déjeuner. Il fait nettement plus chaud qu'à Pékin, avec un ciel bien plus bleu aussi. Xian est une ville plus grande que Paris (9 millions d'habitants) mais plus plaisante que Pékin. Beaucoup de bâtiments modernes essaient de garder un aspect un peu typique, avec des toits de pagode, des couleurs vives. Certains gratte-ciels sont sommés de véritables villas d'un ou deux étages. Mais la forêt de gratte-ciels s'étend là aussi de tous les côtés.

Passage chez un prétendu calligraphe, qui ne nous explique rien sur la calligraphie ni sur l'écriture et qui veut juste nous vendre notre nom écrit en caractères chinois. On ne s'attarde pas. Jardins de la Pagode de l'oie sauvage, très ancienne, très belle, mais où on ne peut pas entrer. 

Le jardin est beau, très serein, mais pas d'oiseaux là non plus.

Route vers la banlieue où se trouve l'armée en terre cuite du mausolée de l'empereur Qin  (prononcer "tsin"), IIIe siècle avant J.C. Notre chauffeur, qui s'appelle Kong, est nettement plus agréable, poli et complaisant que celui de Pékin. Il aura un meilleur pourboire.

Déjeuner sur place puis visite. Il y a un soleil de plomb et il fait au moins 35° mais il n'y a pas trop de monde et on peut visiter et regarder tout à loisir en prenant des photos. C'est vraiment étonnant ! Des milliers de statues aux visages tous différents, fabriqués par morceaux (bras, jambes, torses, têtes), les têtes ayant été différenciées ensuite par des ajouts d'argile. Tout était peint mais les couleurs ont disparu soit lors de l'incendie qui a ravagé le site en 206 avant J.C., soit au début des fouilles. Tout n'est pas encore exploité, loin de là, même dans la fosse la plus dégagée. On voit par endroits le magma de terre et de morceaux de statues… Quel travail pour dégager tout cela, repérer et réajuster les morceaux… Il y a aussi quelques armes en bronze, deux chariots attelés en bronze. Le tumulus de l'empereur n'a pas encore été ouvert, faute de techniques suffisantes, faute de moyens financiers aussi.

Nous continuons avec le musée, pour voir les chariots de bronze, très étonnants : l'un ressemble à une caravane et disposait d'eau chaude à l'intérieur, et d'un système de refroidissement à l'eau froide. L'autre avait un dais s'ouvrant et se fermant à volonté par une manette. Tout le confort moderne, quoi !

Trois heures de visite au total pour un site passionnant. Seul point négatif, un petit film en anglais où les soldats chinois crient… "Banzai !" En sortant, Catherine et moi marchandons du thé et de l'eau et obtenons, difficilement, de diviser le prix initial par deux. Catherine est meilleure que moi, elle aurait pu faire baisser encore plus mais je n'ai pas le courage de me battre pour 10 ou 20 centimes, il fait trop chaud. Nous avons acheté une petite statuette d'archer au musée. Nous avons acheté une petite statuette d'archer au musée, sans marchander.

En revenant à Xian, j'essaie de mémoriser l'écriture de quelques mots mais j'ai du mal.

Visite du musée de la Forêt des Stèles. Ces stèles, qui datent de l'époque des Tang (618-907) pour la plupart et sur lesquelles sont gravés les textes des grands ouvrages classiques chinois de Confucius et Mencius, servaient de référence pour les étudiants qui pouvaient vérifier que les notes qu'ils avaient prises étaient exactes ou obtenir des copies des textes par décalquage à l'encre. Il manque encore et toujours des explications sur la façon d'écrire et le sens des idéogrammes mais je chercherai toute seule.

Dîner dans un restaurant dont la spécialité est le ravioli sous toutes ses formes. En mauvais touristes, nous avons refusé le "banquet de raviolis" proposé par la guide (pour un supplément non précisé) ainsi que le spectacle de danses chinoises après le dîner. Nous n'avons pas une passion pour la musique chinoise et nous sommes fatigués. Le dîner est bon et plus copieux que d'habitude et nous nous amusons bien tous les quatre. Catherine connaît beaucoup de choses et Henri a un humour décapant ! Retour à l'hôtel vers 19h 30.