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9 juillet 2013

Chine. Jeudi 13 et vendredi 14 juin. Pékin.

 

La Chine. Au programme, 20621 km en avion, 1326 en train, 1100 en minibus, 477 en bateau, 2 en pousse-pousse. Voyage "Le Grand Fleuve et les cités chinoises" de Jet Tours.

Jeudi 13 juin. Aéroport de Lyon stationnement dans l'îlot Cancun. Maintenant, les cartes d'embarquement se prennent aux machines. Au scanner de la police, je fais sonner, une fois de plus. Fouille. C'est une sonnerie aléatoire, me dit la policière, très gentille.

En attendant en salle d'embarquement, nous rencontrons Catherine, qui part avec nous et nous révèle que nous serons 4. Elle connaît le quatrième, un ami à elle de Clermont-Ferrand.

8196 km et 8h58 de vol pour Pékin.

La qualité d'Air France est nettement supérieure à celle d'Ibéria, mais les places ne sont pas plus confortables dans un Boeing 777. Difficile de dormir à 4 heures de l'après-midi. Tant pis, on fera avec le décalage horaire.

Vendredi 14. Arrivée à 5h30 heure locale, 23h30 heure de Paris. L'avion repart au moment où il allait se poser, la piste n'était pas libre, nous affirme le pilote (mais si c'est lui qui a mal fait son approche, il ne va pas le clamer sur les toits). Dans les couloirs, on retrouve Catherine et Henri. Passage à l'immigration. Les valises se font attendre mais la douane est assez peu regardante : les bagages passent au scanner sous l'œil indifférent d'un employé endormi. Pas même de scanner pour nous.

Il y a des soldats par-ci, par-là, tous au garde à vous, rigides comme des statues, battant à peine des paupières. Tous ceux que je vois sont très, très jeunes.

Comme nous ne sommes que quatre, nous n'avons pas de guide accompagnateur mais nous serons pris en charge dans chaque localité par un guide francophone local. Le guide de Pékin est une jeune femme, qui se fait appeler Emilie, elle doit avoir 22 ou 23 ans. Elle parle assez bien le français mais trop vite si bien qu'on ne comprend pas toujours très bien. Gentille mais peu compétente et pas très ravie de s'occuper de nous : nous lui gâchons son week-end… Elle ne manque pas une occasion de nous laisser seuls ("on se retrouve à tel endroit dans tant de temps") pour pianoter furieusement sur son i-phone.

La place Tien An Men (Porte de la Paix Céleste) nous paraît petite. Il est vrai que nous l'avons vue, en 1989, occupée par une colonne de chars face à un homme seul… Aujourd'hui, elle est bondée de Chinois en visite, qui viennent faire la queue pendant des heures pour avoir le droit de passer, sans sac et les mains bien visibles, devant le cercueil de verre contenant le corps de Mao. Il n'y a quasiment pas de touristes étrangers. Des Chinois demandent à Alain de se joindre à eux sur une photo. D'après Emilie, ils n'ont probablement jamais vu d'européens.

Cité InterditeD'innombrables Chinois par groupes à la suite de guides vociférants. Un vrai grouillement de fourmis, c'est pire que Versailles et le Mont Saint Michel réunis au mois d'août. Les explications d'Emilie sont un peu sommaires. Elle oublie que la Cité a été reconstruite à la fin du XIXe siècle et qu'elle est en rénovation permanente, et elle nous explique sans frémir qu'en 2009, on a fêté le 60e anniversaire de la Chine ! Les grandes dynasties impériales sont rayées de l'Histoire ! Ce sont pourtant les Mongols puis les Ming qui ont bâti la première Cité Interdite, en deux étapes, mais elle en sait de toute évidence moins que moi à ce sujet.

La Cité Interdite est immense mais la foule est telle que les photos sont difficiles. J'ai droit aussi à une photo avec une Chinoise, pourquoi pas ! Les bâtiments sont tous semblables, et tous fermés. Une bonne partie des fabuleux trésors du musée ont été transportés à Taiwan en 1947 et nous ne verront pas les autres : Emilie n'en parle même pas et comme nous n'avons pas étudié assez, nous ne savons pas qu'il y a un musée ici. Dommage !

Dans plusieurs palais, on peut apercevoir, si on est assez grand, plusieurs trônes impériaux, assez moches, en vérité, et guère anciens. Dans le dernier palais, un somptueux tapis de soir, immense, et un dessus de lit en soie rouge brodée magnifique, mais derrière une vitre épaisse et poussiéreuse.

Les jardins, du moins ce qu'il en reste, sont minuscules et quelconques. On achète deux bouteilles d'eau et une de thé vert pour moi, délicieux.

Contrairement à ce que disent les Guides, tout est très propre. Il y a beaucoup de balayeurs, hommes ou femmes, assez âgés pour la plupart, avec des balais en branchettes, qui enlèvent le moindre bout de papier et jusqu'à la plus petite feuille morte. Et personne ne crache par terre, c'est interdit.

Les Chinoises sont délicieusement habillées, avec de ravissantes robes très chics et de hauts talons, et des ombrelles très kitsch pour se protéger du soleil.

Déjeuner à 11 heures, Emilie nous affirmant que les Chinois mangent très tôt (mais c'est juste un truc pour se débarrasser de nous plus tôt le soir, en fait), dans un restaurant cantonnais. C'est bon, mais ni dessert, ni sauce soja, ni thé, ni café, ne parlons pas de pain. Puis hôtel, où Emilie doit résoudre un problème de chambre, l'hôtel ayant cru que Henri et Catherine étaient un couple et n'ayant donc prévu que deux chambres.

Je dors une heure, réveillée par le service d'hôtel qui nous apporte deux petites bouteilles d'eau. L'eau du robinet n'est pas potable, surtout pour des étrangers, ou alors il faut la faire bouillir au préalable. Comme il y a toujours une bouilloire dans les chambres, nous le ferons plusieurs fois.

La pollution est bien pire qu'au Mexique, à cause des voitures innombrables (240 millions de véhicules en 2012… et un carburant de mauvaise qualité), des centrales électriques au charbon et des usines. 

Il y a beaucoup de pistes cyclables, bien séparées des autos, larges et très utilisées, mais par des vélomoteurs ou des scooters plus que par des vélos.

On repart à 16h30 pour aller faire un tour de vélo-pousse (qui tire, en réalité) dans les vieux quartiers de Pékin, les hutongs (prononcer "rutongs"). Impossible de savoir si ces quartiers sont vraiment vieux ou s'ils ont été reconstruits. Tout est gris : du temps des empereurs, eux seuls avaient droit aux couleurs (sauf pour les portes) et l'habitude est restée. Derrière des façades en bon état, on aperçoit par endroits de vrais taudis : une seule pièce de 3 mètres sur deux qui sert de chambre, de bureau et de cuisine. Il y a de nombreuses toilettes publiques mais qui ont la réputation d'être horriblement sales.

Visite dans une "maison traditionnelle", quatre pièces autour d'une petite cour carrée, pas de sanitaires. Peu de Pékinois doivent disposer d'autant de place et "traditionnellement", il y avait quatre familles autour d'une cour, chacune disposant d'une seule pièce. Vivent là un couple avec un enfant. Elle fait des tableaux en papier découpé, un travail très délicat mais qui nous laisse froids. On ne fait pas plus mauvais touristes consommateurs que nous quatre ! Elle nous sert un délicieux thé au jasmin.

Dîner tôt, vers 18h, très bon. Retour à l'hôtel et dodo. Emilie doit être ravie de nous laisser si tôt…

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